Depuis quelques années, je m'intéresse au concept de RÉSILIENCE, concept cher au psychiatre et écrivain Boris Cyrulnick. Plusieurs disciplines font référence à ce concept, et même en gestion, on parle de résilience managériale.
Étymologiquement : Résilience veut dire « REBONDIR».
C'est la capacité de rebondissement qui intéresse les sciences humaines et sociales (SHS).
Pourtant « c’est la physique qui est à l’origine du concept. Par la suite, l’écologie le reprend (Holling, 1973), des penseurs clés l’associent à des dynamiques de persistance et d’adaptation à un système » (Yagoubi, 2018).
La RÉSILIENCE est donc associée à plusieurs sens selon la discipline. Par exemple en économie, le concept est associé à la « durabilité et la persistance», tandis qu'en «gestion de risque à la vulnérabilité et la reconstruction». La psychologie va introduire en plus « la notion de résistance» en reprenant «la reconstruction» (idem).
La résilience est non seulement une réponse d'adaptation à des situations et à des milieux hostiles, mais elle peut par ailleurs favoriser la CRÉATIVITÉ et l'INNOVATION malgré l'état de vulnérabilité que l'on traverse, c'est ce qu'on appelle la RÉSILIENCE PROACTIVE (Lhomme et al., 2010).
En ces temps de crises, dans une économie de l'incertain (Menger, 2009), il faut adopter la «résilience proactive» et la flexibilité dans les projets et même la gestion de son quotidien.
En définitif, il importe de mettre en avant son leadership résilient en privilégiant l'écoute de ses équipes et de ses collaborateurs.
